La première session de discussions sur le plan visant à donner une partie du front de mer de Central à l’Armée de Libération Populaire chinoise , afin d’en faire une base militaire, s’est terminée par une manifestation où des activistes ont condamné l’idée en déclarant qu’il s’agit d’une « insulte envers les citoyens » et « un viol de l’opinion publique ».
Photo: SCMP
HONG KONG 香港 – Le boycott de cette première session du Plan d’Urbanisme de la Ville, est intervenu après que l’intervention du député du Parti Civil, le Dr Kenneth Chan Ka-lok, se soit terminé brutalement quand son micro a été fermé car il dépassait les 10 minutes d’intervention.
Cette limite a été mise en place après que d’autres sessions aient pris beaucoup de temps. Cette première session visait à déterminer comment le gouvernement pouvait donner 0,3 hectares d’espace public à la PLA pour utilisation militaire. Une douzaine d’autres réunions publiques ont été décidées sur les deux prochains mois à ce sujet.
Cependant, pour M.Chan, « ce don d’hectares est irresponsable et pas raisonnable du tout… C’est une insulte à l’intelligence des citoyens et un viol de l’opinion publique ». Quant à son interruption, il l’a qualifié de « violence procédurière » et a indiqué qu’il allait prendre des dispositions légales.
Les manifestants ont indiqué qu’ils combattaient le plan de ré-urbanisation du front de mer tel qu’il a été présenté sans problème en Février dernier.
« Pourquoi les impôts des citoyens de Hong Kong ont été utilisés pour faire un front de mer joli et ordonné, si c’est pour qu’au bout du compte, on se retrouve avec une base militaire au milieu ? » a indiqué M.Chan. « Ce n’est pas une question d’idéologie ou de savoir si nous faisons confiance ou pas à la PLA, de toute façon, nous avons vu ce qui s’est passé le 4 Juin 1989 (le massacre de Tiananmen: Ndrl), c’est simplement un problème concernant les droits de nos citoyens », a-t-il ajouté.
Un traité d’échanges entre la Chine et le Royaume-Uni enregistré à l’ONU un an après, promettait que les 14 sites militaires britanniques de Hong Kong reviendraient à la PLA après la rétrocession de 1997. De plus, ce document signifiait vaguement que 150 mètres de long du port seraient laissés libre à la PLA pour la construction d’une zone militaire. La construction, l’ampleur et l’emplacement ne sont pas précisés dans le traité •
Anthony Lam 林振誠 | |
Correspondant à Hong Kong | |
anthony.lam[at]taipeisoir.net | |