Cela fait maintenant plusieurs mois qu’une crise diplomatique couve entre la Chine et le Japon autour d’îlots revendiqués par les deux pays. Ce vendredi, la tension entre les deux puissances est encore montée d’un cran.
Photo: un magasin de produits japonais arborant fièrement le drapeau chinois à Pékin (REUTERS).
TOKYO (Agences) – Six navires de reconnaissance chinois ont brièvement pénétré vendredi dans des eaux proches d’un archipel de mer de Chine orientale au coeur d’un contentieux territorial entre Tokyo et Pékin. Le différent tourne autour du groupe d’îles nommés Diaoyu, inhabitées, mais dont les fonds marins pourraient être riches en hydrocarbures.
Le Japon a adressé une protestation officielle à la Chine et les deux pays ont insisté sur leur volonté de ne pas laisser ces tensions diplomatiques dégénérer. Vendredi matin, un nouveau palier a été franchi dans la crise. Prenant acte de la détermination de Tokyo, réitérée lundi dernier, à racheter trois des cinq îles, Pékin a ordonné à six navires de surveillance de s’approcher des côtes de l’archipel. Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que ces navires étaient entrés dans ces eaux contestées afin d’y mener une mission de surveillance maritime mais aussi, pour la première fois, pour y faire « respecter ses droits maritimes ».
Pékin, qui accuse le Japon de « jouer avec le feu », a donc réagi en envoyant des navires dans le secteur et l’armée a averti que d’autres mesures pourraient suivre.; néanmoins une guerre entre les deux voisins est peu probable. Si guerre il y a, elle serait économique : « Avec le prétendu achat des îles par le Japon, il sera difficile d’éviter des conséquences négatives pour les liens économiques et commerciaux sino-japonais » , a déclaré jeudi le vice-ministre chinois du Commerce, Jiang Zengwei •