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La récente visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire controversé Yasukuni a provoqué une nouvelle vague de condamnations du monde entier.
Photo: Shinzo Abe à la Bourse de Tokyo ce lundi (REUTERS).
PEKIN 北京 – Des pays voisins du Japon à ses alliés de plusieurs décennies, le monde entier continue de dénoncer le geste, ce qui a pour effet d’isoler le Premier ministre sur la scène internationale.
La Corée du Sud, qui a déjà annulé une série de réunions sur la défense et des programmes d’échanges militaires avec le Japon, affiche une colère croissante à l’égard de la provocation de Shinzo Abe, a rapporté l’agence de presse Yonhap.
Les vice-ministres de la Défense des deux pays ont tenu une réunion en novembre et signé un protocole d’accord pour faciliter les échanges militaires entre les officiels, selon une source anonyme du gouvernement.
Le ministère sud-coréen de la Défense a pourtant décidé d’annuler une réunion prévue pour début 2014 à cause de la visite de M. Abe au sanctuaire où sont honorés 14 criminels de guerre japonais de classe A de la Seconde Guerre mondiale, Séoul estimant que la visite relève d’un « comportement indigne de confiance ».
La veille, le conseiller d’Etat chinois Yang Jiechi a critiqué avec véhémence la visite au sanctuaire, qu’il qualifie d’affront éhonté envers les peuples de tous les pays qui ont souffert de l’agression et du colonialisme du Japon.
« Le peuple chinois ne peut pas être insulté, et les peuples asiatique et du monde entier ne peuvent être humiliés de la sorte. M. Abe doit reconnaître ses torts, corriger l’erreur et prendre des mesures concrètes pour éliminer ses conséquences néfastes », a commenté M. Yang dans un communiqué, ajoutant que Shinzo Abe n’était pas le bienvenue en Chine depuis cette visite.
« M. Abe est le Premier ministre du Japon. Sa visite au sanctuaire Yasukuni n’est pas une affaire intérieure du Japon et encore moins l’acte d’un individu », a-t-il dit.
La Corée du Sud et la Chine, qui ont toutes deux souffert de l’agression militariste du Japon, ne sont pas les seules à exprimer leur vif mécontentement au sujet de la visite controversée.
Les principaux journaux américains ont publié des éditoriaux dans le sillage de la visite de M. Abe jeudi dernier, pointant du doigt le nationalisme et le militarisme risqués qui semblent l’avoir motivée •
Avec Agence
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