Une mère célibataire de Sanchong (New Taipei City), mardi dernier, s’est suicidée après avoir mis fin à la vie de sa fille, handicapée par un problème métabolique rare a-t-on appris ce samedi.
Illustration: DR
TAIPEI 臺北 – La mère, surnommée Lin, a mis fin à leurs vies en brulant du charbon dans une pièce hermétiquement close de leur maison. Toutes les deux sont mortes par empoisonnement au dioxyde de carbone.
D’autres membres de la famille ont indiqué que Mme Lin avait passé ces six dernières années à se battre pour aider sa fille atteinte depuis sa naissance d’un désordre métabolique, l’Acide L-aminé aromatique décarboxylase (AAAD). Du fait d’un manque d’enzymes importants, les patients atteints du AAAD souffrent de manques de coordination moteur, de mouvements anormaux des yeux, et d’autres problèmes mentaux.
Mme Lin avait engagé une aide médicale indonésienne pour l’aider avec sa fille. Cependant les factures pour les soins médicaux dépassaient régulièrement les 100 000 NT$ par mois (2 400 €), et malgré le fait qu’elle travaillait très dur, dans plusieurs emplois, elle croulait sous les dettes selon sa famille.
La Police a indiqué que Mme Lin avait eu une dispute avec son petit-ami mardi soir. Un peu plus tard, rentrée à la maison, elle avait demandé à son aide indonésienne d’aller acheter des victuailles. A son retour, elle a trouvé la maison totalement fermée et a alors contacté le propriétaire qui a appelé à son tour la Police. Mme Lin et sa fille furent trouvées à l’intérieur inconscientes et ont été déclarées mortes à l’hôpital.
Le Directeur des Services Sociaux de Sanchong, Chen Jui-hsin a indiqué que Mme Lin recevait une aide sociale de 7 900 NT$ (194 €).
Des parents, qui avaient récemment témoigné dans un documentaire sur les enfants atteints de maladies rares, se sont déclarés tristes suite à cette nouvelle et ont indiqué que ça aurait pu être évité.
« Les parents d’enfants avec des maladies rares ne doivent pas avoir peur. Il est important de laisser tous les citoyens être au courant des difficultés rencontrées », a indiqué un parent, Mme Wu. « Premièrement, je n’arrive pas à accepter que mon enfant ait une maladie rare, nous faisons face à une pression financière et à des remarques de la part des autres. C’est grâce à mes amis, qui m’écoutent et m’aident, que je peux tenir le coup », a-t-elle indiqué.
Un autre parent, surnommé Lee, a indiqué que les parents d’enfants souffrant de maladies rares avaient besoin de plus d’aide et d’écoute de la part des personnes les entourant •
Melody Lin 林郁美