Le déclin de l’habitude de la lecture est l’un des challenges les plus importants pour les éditeurs de e-books à travers le monde, a indiqué ce mercredi une éditrice malaisienne à Taipei.
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TAIPEI 臺北 – « Si les gens ne lisent plus, ils ne lisent pas plus sur une tablette ou un lecteur de e-book », a indiqué Teri Tan, secrétaire-générale de l’Association des Editeurs d’Asie Pacifique, lors de l’exposition internationale de livres de Taipei.
« Internet, les réseaux sociaux … habituent les gens à lire rapidement, et de sélectionner les infos. Cela rend la situation encore plus difficile pour la littérature classique, qu’elle soit digitale ou pas », a-t-elle indiqué.
Elle a proposé de redéfinir ce que veut dire le mot « e-book », indiquant qu’il ne peut pas être simplement une version digitalisée d’un livre. Les éditeurs doivent y ajouter des explications sur les mots, des vidéos, de l’audio. « Vous devez y ajouter une valeur », a-t-elle précisé.
Elle a indiqué également qu’il existe des différences entre différents marchés. « Aux Etats-Unis, la fiction se vend mieux qu’en Asie, où les livres éducatifs sont plus populaires », a-t-elle indiqué, ajoutant que la croissance des e-books en Asie devrait être menée par le secteur du e-learning.
Selon des experts, le secteur des e-books devrait représenté 30% des ventes de livres aux Etats-Unis d’ici 2016, il se situe actuellement aux alentours de 25%. « C’est une croissance moins rapide que ce que nous avions prévu », a précisé Mme Tan •
Jonathan Chang 張水國