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Yeung Ki, 41 ans, avait drogué son amant, Zhou Hui, 32 ans, puis lui avait coupé son pénis, l’avait jeté dans les toilettes, et avait ensuite assassiné l’homme à coups de marteau. Elle indique qu’il l’avait forcé à avoir des relations sexuelles. Le procès s’est ouvert devant la Haute Cour ce lundi.
Photo: DR
HONG KONG 香港 – Yeung Ki avait bourré la soupe de son amant avec des pilules de somnifères. « Elle s’en est ensuite violemment pris à lui, elle l’a frappé à coups de marteau, puis lui a également coupé le sexe et l’a jeté dans les toilettes » a indiqué le procureur, Nicholas Adams.
Yeung, une continentale vivant à Hong Kong a admis avoir tué son amant, également continental, le 26 décembre 2012, mais a nié avoir voulu le tuer, indiquant qu’elle souffrait de dépression et qu’elle avait été provoquée par la violence sexuelle de son compagnon.
Yeung a indiqué à la Police qu’il l’avait frappé elle et sa petite-fille de cinq ans, parce qu’elle avait refusé de lui donner de l’argent pour acheter une nouvelle voiture. Il lui a arraché ses vêtements et l’a forcé à une relation sexuelle violente.
Après le meurtre dans leur petit appartement de Chai Wan, Yeung a emballé le corps dans une couverture puis l’a mis sous un matelas. Le lendemain, elle a emporté sa fille dans un Centre des Affaires Sociales, où elle confessa avoir tué son amant. « Je lui ai coupé … je sais c’est cruel, je ne voulais pas le faire… », a-t-elle indiqué.
Lors de son audition devant la cour, l’accusée, mariée et divorcée deux fois, a indiqué avoir rencontré Zhou, professeur de piano à Shenzhen en 2006 après son divorce d’avec son second mari, un résident de Hong Kong quelques mois auparavant.
Ils ont développé une relation et elle lui prêta d’abord une somme de 158 000 HK$ (14 600 €) qu’il ne remboursa jamais. Après un second prêt de 130 000 HK$ (12 000 €), en 2007, elle perdit le contact avec lui. Découvrant qu’elle était enceinte, elle a essayé d’aller sur le continent pour tenter de le retrouver. Elle découvrit alors qu’il était marié.
Zhou lui a demandé alors d’avorter l’enfant, mais elle refusa. Ils ont alors coupé tout contact jusqu’en 2012 quand un jour, Zhou lui téléphona en lui déclarant qu’elle lui manquait et qu’il voulait refaire sa vie avec elle et leur enfant. Il se mit alors à lui rendre visite plusieurs fois.
Le 24 Décembre 2012, Zhou arriva à Hong Kong pour rendre visite à Yeung. Le jour du meurtre, Zhou avait déclaré à sa maitresse qu’il avait des photos d’elle nue, et qu’il les posterait sur le web si elle refusait de lui donner 200 000 HK$ (18 600 €) pour qu’il s’achète une nouvelle voiture.
Selon Yeung, il devint alors violent et porta la main sur elle et sur leur petite fille, jetant les deux sur le sol. Durant la bataille, la petite fille fut envoyée sur le balcon, où Zhou « l’enferma », puis il entreprit de violer Yeung, selon ses dires, de manière violente, brutale et sans amour.
Sans expliquer quand elle décida de mettre des médicaments dans la soupe du soir, Yeung a indiqué qu’une fois qu’il avait été endormi, elle avait décidé de lui couper le sexe avec une paire de ciseaux. Réveillé par la douleur, Zhou se mis à la battre à nouveau. Elle avisa alors un marteau sur un étagère, et le frappa alors au visage.
Il finit par tomber à genoux, vaincu par la douleur, puis sur le sol, mort. Yeung a raconté devant la cour comment le sol du petit appartement était recouvert du sang de son amant, sang provenant de la blessure béante à la place de son pénis, qui saignait abondemment, selon elle, et des coups portés par le marteau.
Le procès continue devant le Juge Peter Line •
 | Anthony Lam 林振誠 |
| Correspondant à Hong Kong | |
| anthony.lam[at]taipeisoir.net | |
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