Les dernières découvertes prouvent que rien ne semble être arrivé à l’avion à 02h40 samedi matin (Heure de Pékin – dernière apparition sur les radars), et qu’il a continué sa course encore pendant au moins 500 kilomètres, mais sur une route différente.
Photo: recherches dans les eaux au Sud du Vietnam (AFP).
KUALA LUMPUR (Malaisie) – Comme si le mystère n’était pas assez épais, il s’épaissit davantage. Les militaires malaisiens sont désormais certains que l’avion disparu depuis maintenant 4 jours a brutalement tourné vers l’Ouest et a volé dans cette direction au moins 500 kilomètres, après son dernier contact avec les contrôleurs aériens civils selon une information donnée ce mardi.
Pour le moment, les recherches dans la zone supposée de disparition ne donnent rien, pas de traces de débris, pas plus que des 239 passagers et membres d’équipage.
Les débris supposés qui avaient été repérés par un avion de ligne de Cathay Pacific (CPA 國泰航空有限公司) lundi soir n’ont pas été retrouvés par les navires vietnamiens dépêchés sur place.
« Selon des données de radars militaires, le MH370 a changé de direction vers 02h40, alors qu’il perdait contact avec les aiguilleurs civils, pour prendre le Détroit de Malacca en parallèle au lieu de remonter le Golfe de Thaïlande vers le Nord-Est. Il semble qu’il ait volé au moins 500 kilomètres, il sort à un moment de la portée des radars militaires malaisiens ».
Ceci permettrait de ne pas retenir la thèse de l’explosion, ni de la panne technique, comme le précisait à juste titre Interpol en fin de journée. Reste la thèse du détournement, ou du changement de cap volontaire du pilote. Des données militaires d’autres pays vont devoir maintenant être mises à disposition pour en savoir (peut-être) davantage.
Quand vers 02h40 (heure de Pékin – 01h40 heure de Kuala Lumpur), l’avion a perdu le contact samedi matin, cela faisait une heure qu’il volait (il avait décollé à 00h41 heure de Kuala Lumpur). Il se situait à 35 000 pieds (soit environ 10 600 mètres) d’altitude.
Infographie: IDE
Ce mardi, le quotidien malaisien « Berita Harian », citait Rodzali Daud, le chef de l’Air Force malaisienne, qui déclarait que l’avion avait été détecté pour la dernière fois vers 02h30 (heure de Kuala Lumpur) par l’Armée comme étant au Nord du Détroit de Malacca, 1 000 mètres en dessous de son altitude de croisière. L’avion a ensuite disparu des écrans, mais « il n’était visiblement plus du tout sur sa route », indique M.Daud.
En fait, il se peut que le radar transpondeur de l’avion ait été stoppé (peut-être manuellement) lors de sa « disparition » officielle, ce qui fait qu’à ce moment là, l’avion n’était plus détectable par l’aviation civile. Le second radar n’étant là qu’en cas de panne, fournissant l’identité de l’avion, sa vitesse et son poids. Il est cependant toujours visible par les radars militaires qui n’utilisent pas ce radar transpondeur.
La Police enquête désormais sur tous les passagers et membres d’équipage pour déterminer si l’un d’entre eux aurait pu avoir un profil psychologique expliquant un détournement, un sabotage, ou un comportement suicidaire. Du fait de l’absence de signaux de détresse, de l’absence d’épaves, toutes les pistes sont ouvertes, même les plus « bizarres ».
« Peut-être quelqu’un à bord avait un intérêt à disparaître, pour faire gagner une somme d’argent à quelqu’un, ou pour ne pas rembourser une somme d’argent … Nous étudions toutes les possibilités », a indiqué le chef de la Police malaisienne, Khalid Abu Bakar, ce mardi soir en conférence de presse.
Le mystère continue donc …
Stella Ke 柯美玉 | |
Département Santé | |
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Le quotidien « Berita Harian » de ce mardi (DR)