Les recherches pour l’avion disparu de Malaysia Airlines se sont étendues ce vendredi vers l’Océan Indien, et en particulier les îles d’Andaman (Inde), à des centaines de kilomètres de sa route prévue. Une semaine après sa disparition, les secouristes ne peuvent rien dire et le mystère demeure.
Photo: un avion de la Royal Malaysian Air Force ce vendredi au dessus du Détroit de Malacca (AFP).
KUALA LUMPUR (Malaisie) / PEKIN 北京 – Pékin et Washington ont indiqué ce vendredi qu’ils allaient rediriger leurs opérations de recherches sur les îles d’Andaman et Nicobar, à l’Est du Golfe de Thaïlande, à environ 1 300 kilomètres de la zone de disparition officielle du MH370.
La Chine qui compte le plus de passagers à bord, a ajouté un navire de recherches supplémentaire pour continuer à chercher dans le Golfe de Thaïlande, et a envoyé un navire militaire dans le Détroit de Malacca.
DES CENTAINES DE KILOMETRES VERS L’OUEST
Les autorités malaisiennes ont aussi annoncé ce vendredi qu’elles élargissaient la zone de recherches, après que REUTERS ait annoncé que les enregistrements d’un radar militaire suggéraient que l’avion aurait pu délibérément voler pendant des centaines de kilomètres vers les îles d’Andaman samedi matin dernier.
La Malaisie a indiqué avoir demandé aux pays voisins de vérifier leurs enregistrements de radars militaires, pour le moment les autorités n’ont pas confirmé avoir reçu des informations. Les autorités thaïlandaises et indonésiennes ont indiqué ne pas avoir reçu de telle demande.
Infographie: Taipei Soir (台北之夜) – Cliquez pour agrandir
Des analyses des données malaisiennes indiquent que l’avion, qui transportait 239 personnes, se serait dévié à 90 degrés vers l’Ouest et aurait pris une route empruntée normalement pour les vols depuis la Malaisie vers le Moyen Orient et l’Europe, selon l’agence de presse américaine. La dernière trace sur le radar montrait l’avion volant vers les îles d’Andaman, qui font la jonction entre la Mer d’Andaman et la Baie du Bengal, avant de disparaître.
DES « PINGS » DE L’AVION RECUS PAR DES SATELLITES
Les officiels malaisiens ont indiqué que cet avion, qui n’a pas été identifié, allait vers l’Ouest sur une route classique, ce qui tente à prouver que la personne aux commandes de l’avion, qui que ce soit, connaissait la route. Le Ministre des Transports indonésien Hishammuddin Hussein, a indiqué que ces données, bien qu’elles correspondent au timing du MH370, doivent être analysées, car rien ne peut les relier à l’avion disparu pour le moment.
La Malaisie a indiqué ce vendredi qu’elle travaillait avec des experts en accidents d’avion américains pour établir si d’éventuels enregistrements satellites pourraient confirmer cette information et retrouver l’avion. Cela confirmerait alors l’article du « Wall Street Journal », qui indiquait ce vendredi qu’un satellite avait reçu des « pings » intermittents de l’avion, dont les derniers provenant visiblement de dessous l’eau.
UN DETOURNEMENT … UN SUICIDE ?
Ce vendredi, des analystes américains ont indiqué que l’avion avait apparemment émis des signaux envers des satellites pendant des heures après sa « disparition officielle ». Ceci ouvre alors des possibilités sur le fait que l’avion était piloté par quelqu’un d’expérience, un pilote ou autre, désirant détourner l’avion pour une utilisation ultérieure, kidnapper les passagers, ou commettre un suicide en précipitant l’avion dans la mer, mais dans ce dernier cas, pourquoi voler aussi loin et ne pas le précipiter dans le Golfe de Thaïlande ?
La Chine a précisé ce vendredi que son travail était cependant empêché par le fait que la Malaisie ne l’autorise pas à accéder à toutes les données nécessaires, « alors que les Etats-Unis y ont un accès total », selon une source anonyme à Pékin.
Treize nations cherchent pour le moment 24/24h dans toutes les mers d’Asie du Sud, à l’Est et l’Ouest de la péninsule indochinoise. 23 bateaux sont déployés dans le Détroit de Malacca, l’Océan Indien et la Mer d’Andaman. Plus de 30 bateaux sont quant à eux déployés en Mer de Chine du Sud, entre la Malaisie et le Vietnam, dans la zone supposée de la disparition.
LE MYSTERE PERSISTE SUR LE DEVENIR DE L’AVION
Une équipe de sismologues de l’Université de Sciences et de Technologie chinoise de Hefei, ont indiqué ce vendredi qu’un séisme léger s’était produit dans la nuit de vendredi à samedi dernier, entre la Malaisie et le Vietnam, au moment de la disparition de l’avion.
Le Professeur Fu Liyun, sismologue, a indiqué qu’un tel séisme pourrait être expliqué par le poids d’un avion s’écrasant dans la mer qui pourrait avoir provoqué un choc assez violent, s’apparentant à un séisme •
Stella Ke 柯美玉 | |
Département Santé | |
stella.ke[at]taipeisoir.net | |
Sunny Chen 陈雅琦 | |
Correspondante à Pékin | |
sunny.chen[at]taipeisoir.net | |