Des centaines de milliers de personnes (500 000 seon les organisateurs, 120 000 selon la Police), ont pris les rues de Taipei ce dimanche devant le Bureau Présidentiel, afin de mettre la pression sur le Président Ma Ying-jeou (馬英九) et que le pacte de service avec la Chine soit rejeté.
Photo: devant le Bureau Présidentiel de Taipei (AFP).
TAIPEI 臺北 – Les manifestants portaient des t-shirts noirs et des pancartes où étaient inscrits « défendons la démocratie, retirez le pacte », en dépit des concessions offertes par Ma Ying-jeou (馬英九) par rapport à ses relations avec Pékin récemment.
« Le peuple ne peut pas accepter la décision unanime du gouvernement de signer un pacte avec la Chine. Le gouvernement n’a pas écouté du tout le peuple qui demande que le pacte soit retiré », a indiqué un manifestant, Ko Hsuan-yu, 25 ans.
Une sécurité forte de 3 500 policiers avait été déployée aux alentours du Bureau Présidentiel. Cette présence sécuritaire survient une semaine après les affrontements entre la Police et les manifestants au petit matin du lundi 24 Mars dernier.
Les organisateurs de cette manifestation de ce dimanche, qui a attiré des milliers de personnes, avaient appelé à une manifestation pacifique. La Police a estimé la foule à environ 116 000 manifestants, plus de 500 000 selon les organisateurs.
« Nous ne réagirons à aucune forme de violences de la part de la Police ou d’autres groupes, nous devons maintenir la paix … aucune forme de violence ne sera tolérée durant ce mouvement », a indiqué un leader estudiantin, Lin Fei-fan (林飛帆).
Le Président Ma, qui a lié des liens forts avec la Chine depuis son élection en 2008, a indiqué samedi qu’il accepterait une loi visant à vérifier de manière plus importante les accords passés avec la Chine dans l’avenir, une des demandes des étudiants. Il a cependant refusé de revenir sur la signature de l’accord signé en Juin dernier, déclarant que cela endommagerait davantage Taiwan que ça ne l’aiderait.
Pour les manifestants, au contraire, ce pacte va endommager l’économie taïwanaise et va rendre encore plus vulnérable l’île face à la Chine •
Su Mei-ling 蘇媚玲
Photo: AFP